Publié le 18/02/2010 à 12:20 par nepthtys
« Consommer moins de viande préserve la couche d’ozone » titrait il y a peu le magazine Sciences & Avenir. En effet, l’industrie de la viande représente la deuxième source de gaz à effet de serre au monde, après la production d’énergie –fait bien souvent ignoré par le consommateur. Et les écologistes de scander : « Mieux vaut un végétarien roulant en 4x4 qu’un mangeur de steak à vélo ! ».
Déjà sérieusement montrée du doigt, des études récentes viennent accabler l’industrie de la viande. On savait déjà que la production de protéines animales engloutissait 33% des terres émergées, 45% de l’eau mondiale et 70% des terres agricoles (FAO). On sait par ailleurs désormais que la production d’un seul et même kilo de bœuf dégage l’équivalent de 14,8 Kg de CO2 (ce qui revient à parcourir, comme le montre le magazine, 121 Km en voiture). « L’industrie de la viande génère à elle seule 18% des GES (gaz à effet de serre) mondiaux, soit plus que tous les modes de transports combinés (14%) » selon la FAO. Et Henning Steinfield de renchérir : « L’élevage est responsable de l’émission de 9% du CO2 mondial, de 37% du méthane (CH4) et de 65% du protoxyde d’azote (N2O), un gaz au pouvoir réchauffant 275 fois plus élevé que le CO2, dégagé par les engrais, et premier responsable de la destruction de la couche d’ozone ». Le méthane, quant à lui 25 fois plus puissant que le CO2, est relâché dans la nature à 95% par les éructations du bétail !
Pour revenir à l’exemple du kilo de bœuf, l’aberration ne s’arrête pas là, car pour le fabriquer, il aura fallu 7 à 10 Kg de céréales, 15 000 à 18 000 litres d’eau, et 5 à 10 fois plus de sols que pour obtenir la même quantité de protéines végétales ! La seule production du fourrage requiert 33% des terres arables mondiales, dont 75% en Europe (petite précision pour ceux qui ne suivent pas : ça ne concerne plus le seul kilo de bœuf !). Les ranches qui fleurissent en Amazonie sont devenus la première cause déforestation.
De plus, sachez que nous consommons tous de la forêt amazonienne lorsque l’on achète de la viande, car suite à la crise de la vache folle, l’Europe a interdit les farines animales. Résultat : la moitié du soja importé pour nourrir le bétail provient du Mato Grosso, région du Brésil où 90% des cultures se font en emprise sur la forêt.
Enfin, n’oublions pas que le risque de cancer colorectal est trois fois plus élevé chez les gros consommateurs de viande rouge. En effet, le cancer et l’obésité sont des risques qui croissent avec la consommation excessive (200g par jour) de côtes de bœuf et autres charcuteries. Chaque français mange 117g de viande par jour : bien trop, mais ça n’est rien comparé à d’autres pays tels que les États-Unis. A moins de 300g de viande rouge par semaine, le risque est quasiment absent, et une consommation comprise entre 300g et 500g peut être tolérée lorsqu’elle est principalement composée de viande maigre, c’est-à-dire de très bonne qualité, car il ne faudrait pas omettre sa richesse en fer et en protéines.
Quoiqu’il en soit, la viande -et ses consommateurs- est sans nul doute le fléau de ce XXIème siècle. Nous en abusons, et ce à nos risques et périls, et nous semblons oublier –Ô ! cécité de l’âme !- qu’alors que dans les pays développés, la consommation de viande est de 224g par jour, elle n’est que de 31g en Afrique...
D’après un article de Sciences & Avenir n°752 d’Octobre 2009.
Publié le 08/08/2009 à 18:31 par nepthtys
Fog, de James Herbert
«
James Herbert ne se contente pas de nous interpeller, il nous attrape par le col et nous hurle en plaine face. »
Stephen
King
Je ne voyais pas cette citation, qu’on peut lire en quatrième de couverture, aussi réelle avant d’avoir lu le livre ; mais en refermant l’ouvrage, elle prend tout son sens.
Durant un tremblement de terre, la terre s’éventre. De cette crevasse s’échappe une nappe de brouillard jaunâtre, mais sur le moment, personne n’y prête vraiment attention... Erreur fatale : après le passage du brouillard, les gens deviennent fous ! Non, même pas fous : sadiques, pervers, d’une cruauté sans bornes, assoiffés de crimes et de massacres.
Pour l’instant, le brouillard n’a touché que de petites bourgades, mais déjà, il atteint une ville portuaire moyenne : sous les effets du brouillard pernicieux, tous les habitants se jettent dans la mer et s’y noie. Jusque là, les incidents esseulés n’avaient pas permis aux autorités de faire le rapport, mais désormais, la cause de cette vague de meurtres inexplicables, déments, est connue. Et elle se dirige maintenant sur Londres...
James Herbert est un auteur peu connu en France, mais ses dix-neufs romans se sont vendus à plus de cinquante millions d’exemplaires dans le monde –un million pour celui-ci, et ont été traduits en trente-trois langues.
Il nous livre ici ce que j’appellerais « l’ouvrage des vices ». Ce brouillard, produit d’expériences douteuses effectuées par l’armée, semble endormir toute la facette « humaine » de notre personnalité, et réveiller dans notre champ d’actions les pires horreurs, les pulsions les plus bestiales de notre âme.
Le style est en réalité assez fade, sans relief, mais l’illusion est créée grâce aux descriptions des crimes atroces qui sont commis. Et il est triste de le dire, mais on n’est pas à un seul moment surpris par le scénario, par la tournure des évènements... A mon sens, ce n’est qu’un conte, une histoire qu’on raconte au coin du feu, mais pas une œuvre au sens propre. Une bonne histoire, d’accord, mais ce sera tout.
De plus, ça n’est pas un roman d’horreur comme on pourrait se l’imaginer, pour la simple et bonne raison que ça ne fait pas peur. Un esprit sensible pourra tout au plus être répugné, et encore...
En bref, ce livre est purement et simplement un roman « gore », mais pas spécialement d’horreur, comme l’horreur qui qualifie les ouvrages de Lovecraft. Mais tout de même, on se prend au jeu de l’auteur, alors je me contenterai de préciser qu’il n’est pas à conseiller aux âmes vraiment très sensibles...
Publié le 23/07/2009 à 15:25 par nepthtys
L’aventure commence en Zambie, où des millions de chauve-souris, au petit jour, se sont données rendez-vous. Le parc national de Kasanka marque l’arrivée d’un pèlerinage qui, pour certains spécimens, atteint 2000 kilomètres. Des études sont menées pour comprendre pourquoi ces Roussettes paillées africaines migrent régulièrement en ce lieu...
Dans le « petit Okavango », à bord du Woopy, un engin volant révolutionnaire, non polluant et silencieux, Nicolas Hulot va à la rencontre d’un village de pêcheurs, sur les rives du fleuve. Il est à la recherche d’un oiseau à titre quasi légendaire : le bec en sabot. «
Ce matin, l’œil est le prince du monde, dit le poète » fait remarquer notre explorateur, du haut de son Woopy. Derrière un rideau de roseaux, Nicolas observe enfin l’oiseau tant espéré...
Avec Solenn Bardet, il découvre les Himbas, dans la région du Kaokoland, une tribu que le monde n’a pas encore corrompu. C’est une rencontre exceptionnelle qui se déroule sous la caméra, avec ces Hommes qui ont pris l’habitude de s’enduire le corps de terre rouge, un mélange d’ocre et de graisse.
Dans le désert du Namib (en Namibie), avec le même spécialiste que celui qui avait fait découvrir le brouhaha aérien des chauve-souris à Nicolas, on part à la recherche des Lions du Désert, morphologiquement identiques aux lions que nous connaissons, mais qui diffèrent de part leur cohésion sociale. Les deux hommes trouveront également un scarabée bien adapté aux conditions difficiles du désert (tous les matins, il se met en haut d’une dune, et l’eau qui s'évapore grâce au soleil matinal se dépose sur sa carapace et est conduite jusqu’à sa bouche par de petites rainures), puis un lézard plus curieux que farouche, qui n’a d’ailleurs fait qu’une bouchée du scarabée fraîchement relâché.
Et c’est ainsi que Nicolas Hulot nous aura une nouvelle fois transporté dans un pays où la magie n’est qu’un pâle reflet de la réalité, et où se côtoient espèces d’une rareté exceptionnelle et peuplades qui ont su conserver leurs us et coutumes aux fils des temps...
Publié le 23/07/2009 à 15:20 par nepthtys
« Le nucléaire est une nouvelle fois au cœur d'un scandale d'espionnage majeur visant des militants de Greenpeace et qui impliquerait cette fois EDF. Quatre personnes, dont l'un des responsables de la sécurité de l'entreprise publique ont déjà été mis en examen ce mardi 31 mars... Greenpeace s'est constituée partie civile.
Il est inadmissible qu'une grande entreprise publique comme EDF se permette de recourir à de telles méthodes de barbouzes. De quoi a donc peur EDF ? Qu'a-t-elle donc de si grave à cacher ?
Une fois encore, la preuve est faite que le nucléaire ne résiste pas à la transparence et au débat démocratique que nous sommes tous en droit d'attendre sur le système énergétique français.
Aujourd'hui comme hier, le nucléaire propre et sûr est un mythe. Le nucléaire est un modèle dangereux, coûteux et qui est très loin de répondre aux défis des changements climatiques.
En France, les citoyens ont toujours été mis à l'écart des choix qui ont été faits par les hauts responsables politiques. Or, on peut se passer du nucléaire... Promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique sont autant de choix écologiquement, socialement et économiquement porteurs.
Plus que jamais, le débat sur la place du nucléaire en France doit être ouvert. »
Source :
Greenpeace France.
Alors, que penser du Nucléaire, plébiscité par certains, déconseillé par d’autres ? Vous n’êtes pas sans savoir que EDF a été récemment impliqué dans une affaire d’espionnage à l’encontre de GreenPeace ; en réalité, cela durerait depuis au moins 2004, et les sièges français, mais aussi anglais, espagnols et belges de GreenPeace seraient concernés. L’association, constituée parti civil dans le procès, a demandé la suspension du PDG d’EDF.
Alors profitons de cette affaire d’actualité pour mettre en pratique la requête de GreenPeace :
Nucléaire, oui ou non ? Sur le site de GreenPeace France, à la question « Souhaitez-vous un référendum sur le nucléaire en France ? », 98,7% des internautes ont répondu oui...
Publié le 22/07/2009 à 13:56 par nepthtys
Le Sang des Lions, de Loïc le Borgne :
Début du XXIIème siècle. Alors que l’Europe, décadente, sombre dans la misère, l’Afrique est dans une phase d’extrême prospérité –mais pour combien de temps encore ? Le bouleversement climatique a également bouleversé le Nord et le Sud économiques. L’Afrikwana attire les touristes du monde entier –les plus riches, bien entendu. L’ingénierie génétique a permis de créé les
Magic Eden, peuplés de lions dociles, de doux éléphants et de placides rhinocéros. Toute la faune de la savane s’y ébat sous les yeux admiratifs de riches touristes, qui caressent avec passion la crinière des lions. Plus un animal carnivore ne subsiste, ils se nourrissent tous de la même sorte de gelée bleue.
Oui mais voilà, le Paradis n’est qu’apparent. Toute l’Afrikwana est régit par une censure excessive, et les camps de travaux forcés se remplissent d’opposants et d’immigrants, dont Jef fait partie. Il y rencontrera Shaka, un ancien Zoulou au passé étonnant, et subira les humiliations et les bastonnades de gardiens aussi condescendants qu’odieux. En compagnie de Massaïs rebelles, il découvrira également la vie sauvage dans toute sa somptuosité, et apprendra à la respecter.
Et déjà, la Nature se révolte. Les
Magic Eden se retrouvent confrontés à un problème de taille : depuis peu, les animaux attaquent les touristes, et le nombre de ses « bêtes folles » se multiplie à une vitesse vertigineuse...
Une inversion des richesses :
«
Shaka a entendu parler de ces gens qui fuient par dizaines de milliers le continent sinistré, au-delà de la Méditerranée. Ils rêvent d’Eldorado, ignorant ce qui les attend sur les terres africaines. Sans doute croient-ils qu’ici les moussons sont d’argent et les rivières d’or. »
L’Europe, jadis terre d’accueil des Africains fuyant la pauvreté ou le régime politique de leur pays d’origine, rentre désormais dans une phase d’extrême décadence. La majorité de la population, comme Jef et sa famille, vit dans des bidonvilles. Les dirigeants ne s’en préoccupe pas, et les richesses ne sont détenus que par quelques groupes d’hommes.
L’Afrique, quant à elle, autrefois soumise à un climat difficile et à une misère semblant inébranlable, attire maintenant les pauvres hères du monde entier, qui veulent fuir la pauvreté de leur bidonville pour tenter leur chance dans ce pays où tout paraît possible. Mais la vérité est tout autre...
C’est une étrange analogie avec la situation actuelle, et qui ne manque pas de nous rappeler à quel point nous ne sommes rien, juste une page, une phrase dans le grand Livre des Temps, et que nul chose n’est invulnérable.
La Nature reprend ses droits :
Les Anitrans (nom donné aux animaux génétiquement modifiés) sont à l’image d’une civilisation que la modernité a corrompu jusqu’à la mener au bord du gouffre. A tout vouloir contrôler, l’Homme a finit par ne rien contrôler du tout. Et la Nature lui fait bien comprendre, en reprenant ses droits. Les Garous (nom donné aux animaux redevenant sauvages) sèment la panique au sein des
Magic Eden. Obligés de payer les touristes témoins pour ne pas qu’ils répandent l’information, les gérants doivent trouver une solution, et vite... Et comme toujours dans ce cas-là, le manque de réflexion donne naissance à la manière forte : se débarrasser coûte que coûte de ce fléau, par n’importe quel moyen.
Pour eux, ces animaux sont fous, mais pour les Massaïs, qui perpétuent les rites ancestraux de leur tribu et qui ne font qu’un avec la Nature, ce sont les Anitrans qui sont anormaux. Jef le comprendra après avoir croisé le regard de cette lionne, où brillait cette flamme qu’il serait inutile de décrire...
Paradoxe technologique :
Les
Magic Eden sont à la fois un lieu sauvage (du moins en apparence), où vivent des animaux emblématiques de l’Afrique, et un condensé de modernité. L’Afrikwana jouit d’une technologie qui lui permet un relatif contrôle du climat, les animaux sont tous génétiquement modifiés, les touristes sont accompagnées de petites caméras volantes, sans parler des drones et des félins –bijoux de la robotique- qui aident à la chasse aux Garous. Puis à côté de cela, on retrouve un paysage encore assez typique et à l’apparence sauvage, où se côtoient, bien que différents, lions, éléphants, rhinocéros, gazelles...
Il est évident que ce paradoxe technologique est contre-nature, et qu’il n’a pas de raisons d’être.
Conclusion :
Le livre, roman d’anticipation, est écrit d’une manière assez moderne : une succession de phrases courtes avec quelques phrases longues qui se démarquent. C’est un roman jeunesse remarquable, qui se démarque bien des autres ouvrages dédiés aux jeunes.
Loïc le Borgne cite aussi bien de grands auteurs africains tel Léopold Sédar Senghor, dont on ressent assez bien l’influence poétique, mélancolique du décor, mais également de grandes œuvres dédiées à l’Afrique, comme
Les Neiges du Kilimandjaro d’Ernest Hemingway ou
Le Lion de Joseph Kessel.
« Chassez le naturel, il revient au galop ! » Voilà ce qui pourrait résumer le thème même du livre. Loïc le Borgne nous rappelle à tous que l’équilibre mondial est de plus en plus précaire, et qu’une plume est capable d’en ébranler les fondations. Il nous rappelle également à nos priorités et signe là une ode à la Nature, un Hymne à l’Afrique, sauvage et magnifique.
17/20
Publié le 22/07/2009 à 13:49 par nepthtys
Officiellement, les volcans d’Auvergne seraient tombés dans les bras de Morphée en 1550 avant notre ère. Mais un vulcanologue vous dira toujours qu’un volcan n’est jamais éteint. Et si tel était le cas, sachant que l’Auvergne comporte l’un des plus grands rassemblement de volcans au monde, c’est une faille de San Andreas française sur la quelle nous vivons.
En creusant la piscine municipale de Clermont, on a découvert dans un lit de sable (autrefois la Limagne était un lac) des cendres volcaniques et des déchets organiques assez récents, datés par le carbone 14 à l’an 1050. Cependant, les cendres sont peut être plus anciennes que les débris d’où l’incertitude.
Mais parallèlement, des textes de l’époque, bien que loin d’un récit scientifique, tendent à démontrer la véracité de cette datation : « des flammes ensevelissant sous une montagne de cendres les montagnes ». Avouez que c’est quelque peu troublant...
Si nous devions craindre un quelconque réveil (qui est, restons réalistes, tout de même peu probable), la chose à surveiller est l’activité sismique. Mais en réalité, il n’y a eu aucune secousse sérieuse depuis 1477 et 1490, ou le tremblement de terre a tout de même fendu le mur de la cathédrale de Clermont et détruit Riom. Pourtant, il y a quelques années, en 1982, il y eu bien une secousse de magnitude de 4,5 sur l’échelle de Richter à Riom, justement... Même si on a connu bien pire dans les Pyrénées ou dans les Alpes !
La menace vient des sous-sols. En effet, Riom est situé au croisement de deux failles. Les volcans sont liés au mouvement des Alpes. Le Massif Central, l’Alsace, la région de Bonn en Allemagne et la région de Prague en Tchécoslovaquie présentent des volcans qui sont tous sortis sur des blocs de terrain « hercyniens », restes d’une chaîne qui barrait l’Europe actuelle, au Carbonifère, voici 200 millions d’années.
L’Italie grimpe à l’assaut de l’Europe ; l’Afrique fait pression sur la France et l’Espagne. Ce sont les forces tectoniques provoquées par la collision entre les plaques d’Afrique et d’Europe qui sont à l’origine de la formation des Alpes, de la chaîne des Pyrénées et des volcans d’Auvergne.
Dans le Massif Central, la terre est en permanence agitée bien que ce soit la plupart du temps imperceptible pour ses habitants. L’Europe a tendance à s’étirer d’est en ouest sous la pression de l’Afrique. Il en résulte des cassures et le Massif Central est situé sur un de ces points névralgiques.
Enfin, bien que la date officielle de 1550 avant Jésus-Christ puisse paraître lointaine, c’est également l’âge que l’on attribuait à la dernière éruption d’El Chichon, un volcan mexicain, qui s’est réveillé en mars 1982. Après son long sommeil, El Chichon a rejeté un énorme nuage de cendres qui a perturbé le climat de la planète pendant un an. De même, en janvier 1973, un volcan en Islande, qui dormait depuis 5 000 ans, s’est brutalement réveillé. Que nous réserve l’avenir ?
La région est sous surveillance et plusieurs sismographes ont été installés.
Tous les volcanologues sont d’accord pour dire que les volcans d’Auvergne se réveilleront un jour mais personne ne peut prédire la date...
Une nouvelle fois un grand merci au site Terra Nova pour les informations relatives à ce sujet. Peut-être qu’avec un peu de chance, un auvergnat fait partie des lecteurs du topic ?
Publié le 22/07/2009 à 13:47 par nepthtys
Au IIe millénaire avant notre ère, en plein cœur de la mer Egée, un volcan se réveille sous l’effet d’une violente poussée de magma. Une réaction en chaîne provoque une gigantesque explosion qui détruit l’île de Santorin, l’un des pôles les plus prospères des Minoens de Crète. Aujourd’hui, la disparition de la société minoenne est l’un des grands mystères du monde antique. Un tsunami, qui aurait suivi l’éruption, aurait-il balayé une aussi brillante civilisation ?
Les Minoens apparaissent en Crète au début du IIIe millénaire. Mille ans plus tard, leur vie s’organise autour de palais, à Phaïstos, à Malia, à Zakros ou à Cnossos où de nombreuses statuettes et des bijoux témoignent de leur grande habilité. Leur commerce maritime rayonne sur la Méditerranée. Or vers –1700, tous les édifices s’effondrent lors d’un séisme. Rapidement, de splendides cités palatiales dotées de rues pavées sont reconstruites. Et en 1900, l’archéologue anglais Arthur Evans mets au jour, à Cnossos, le palais du légendaire roi Minos. Il situe la fin brutale de cette civilisation aux environs de –1450, date à laquelle apparaissent en Crète des envahisseurs préhelléniques venus du Péloponnèse : le Mycéniens.
L’archéologue grec Spyridon Marinatos élabore une hypothèse selon laquelle l’éruption du volcan de Santorin aurait provoqué la chute des Minoens. L’idée est encore acceptée de nos jours. En 1967, il met au jour une véritable Pompéi préhistorique, ensevelie sous six mètres de cendres. Ni restes humais ni objets de valeur. Les habitants avaient eu le temps de s’enfuir. L’archéologue date l’éruption aux environ de –1500, soit un demi siècle avant que les Mycéniens aient remplacée les Minoens.
Cette hypothèse sera cependant sérieusement mise en doute quelques années plus tard. A l’éruption du volcan, éructant un volume de magma équivalent à une trentaine de kilomètres cubes et dont les cendres et les particules forment une colonne qui se dresse sur 36 kilomètres, semble avoir succédé une autre catastrophe naturelle : un tsunami comme celui qui suivit l’éruption du Krakatoa en 1882 et qui ravagea les côtes indonésiennes, faisant 40 000 morts. Une semblable vague géante aurait pu atteindre les côtes nord de la Crète, situées à plus de 100 kilomètres de Santorin. La côte Nord-Est porte les stigmates qui pourraient être celles de la vague géante. Un tsunami consécutif à l’éruption aurait donc dévasté le nord de la Crète. Reste à donner une date précise...
Le –1500 de Marinatos est repoussé de cent ans par la datation au carbone 14. Puis les travaux de deux équipes précisent encore cette date, la situant entre –1627 et –1613, soit plus de 150 ans avant la disparition supposée de la civilisation minoenne. Le lien de cause à effet paraît tout de suite moins évident... On ne peut nier qu’un grand nombre de minoens ont dû périr, leurs cités se trouvant pour la plupart sur la côte nord. Cependant Cnossos ne fut pas touchée, et de même que le site de Phaïstos, sur la côte Sud. Alors que dire des paysans à l’intérieur des terres ! Certes, à défaut d’avoir éliminé la totalité des minoens, une telle catastrophe n’a pu que participer fortement à leur déclin. On ignore toutefois si l’éruption en fut l’unique cause.
Quoi qu’il en soit, en 1450, les Mycéniens débarquent. Les Minoens et les Mycéniens ont vraisemblablement vécu en étroit contact pendant le XIVe et le début du XVe siècle avant notre ère. Il semble même que ces derniers aient été
minoïsés, expliquant l’écriture assez proche des deux peuples, par exemple. Une civilisation ne peut se rayer de la carte aussi brusquement : à travers les survivants, elle se perpétue puis, au contact d’une autre société, elle se fond progressivement pour en former une nouvelle, sans que l’on sache exactement où s’arrête l’ancienne et où commence la nouvelle...
D’après Civilisation minoenne : balayée par un tsunami ?
, les cahiers de Science & Vie.
Publié le 15/03/2009 à 12:00 par nepthtys
Publié en 1838,
The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket est considéré par certains spécialistes comme la meilleure œuvre d’Edgar Allan Poe. Il y raconte les aventures –ou plutôt les mésaventures- d’Arthur Gordon Pym, qui embarque clandestinement sur un bateau grâce à son ami Auguste Barnard. Après un séjour difficile et angoissant, caché sous une trappe dans un local étroit, sans lumière et au bout d’un temps sans ressources vitales, il finit par sortir : sur le bateau règne une ambiance des plus singulières, car une mutinerie à eu lieu, et les matelots, en l’absence du capitaine, se disputent pour l’avenir de leur équipage : piraterie ou chasse à la baleine ? La mésentente prend une ampleur importante après la disparition de plusieurs membres d’un camp... La sortie de Pym, inconnu de l’équipage, permet la purge du bâtiment, mais avec le grain qui se prépare, on ne peut rien présager de bon pour les quatre survivants...
Une faim qui poussera au cannibalisme, des tempêtes épouvantables, une eau infestée de requins, un navire jonché de cadavres... Tel est le destin d’Arthur Gordon Pym, mais il ne s’arrête pas là, car il poursuivra son voyage –du moins on peut le croire- jusqu’au pôle sud !
On ne peut nier en effet que Poe a signé là un roman qui jamais ne sera oublié –j’ose l’espérer ! Il réussit à rendre, non pas la frayeur, mais l’angoisse du récit, avec un réalisme surprenant. Dommage que l’histoire ne soit pas continuellement intéressante... Il est vrai que la fin rend au centuple la première partie du roman ! Tout ce mystère laissé sans réponse, comme pour nous dégoûté d’avoir vécu toutes ces péripéties pour ne pas avoir finalement l’explication de toutes ces étrangetés lorsqu’on se rapproche du pôle, et le Mystère du Pôle Sud lui-même ! On nous apprend dans une « Note » à la suite du récit que les trois ou quatre derniers chapitres ont été perdus avec Pym dans la tragédie qui a vu sa disparition prématurée. Quelle extrême frustration –une frustration qu’il est impossible de connaître autrement !
Beaucoup de passages se démarquent dans le livre : la « fin » en elle-même (qui ne l’est pas vraiment, donc, en réalité), mais aussi le terrible moment de la courte-paille, où celui qui perdra se fera mangé par les autres, lorsque Tigre, le chien de Pym, le rejoint soudainement dans la cale, ou encore la vue de ce navire fantôme, où la seule trace de vie est un corbeau qui se repaît d’un des membres de l’équipage...
Cependant, tous les détails donnés sur les bateaux, ainsi que le vocabulaire marin (qui se retrouvent parfois dans certaines nouvelles de l’auteur) rendent le récit par moment quelque peu indigeste. Même si les détails sont parfois exagérément précisés (toutes les distances sont indiquées, toujours en milles, yards, pouces ou pieds), il est quand même intéressant de connaître les degrés de longitude et de latitude. Avec un bon planisphère, on peut ainsi repérer le parcours de Pym à travers les océans, jusqu’au 84ème parallèle Sud, point le plus éloigné du récit (mais sûrement pas du voyage).
En bref, c’est une nouvelle fois un excellent roman. Ce n’est peut-être pas tant le style de l’auteur que le style purement de l’époque que j’ai apprécié, et la traduction de Charles Baudelaire y est peut-être pour quelque chose...
« J’ai gravé cela dans la montagne, et ma vengeance est écrite dans la poussière du rocher. »
Publié le 01/03/2009 à 12:00 par nepthtys
Voilà une histoire bien étrange, pour ne pas dire légèrement farfelue. Au premier abord, à la lecture de l’adjectif « vert » qualifiant les enfants, il est légitime de se demander si je n’aurai pas malencontreusement effectué une faute de frappe. Mais tel n’est pas le cas : cette histoire est aussi véridique que je vous l’écris...
Tout commence au XIème siècle, en Angleterre, où deux enfants, un garçon et une fille, sont découverts dans une grotte près du village de Woolpit. Ils étaient verts, la couleur touchant aussi bien la peau que les cheveux. Durant une période théoriquement longue pour l’organisme, ils refusèrent de se nourrir, mais ils finirent par accepter quelques denrées. Ils commencèrent alors à perdre progressivement leur teint verdâtre.
Autre fait étrange, ils parlaient une langue totalement inconnue. Il finirent par apprendre l’anglais, et expliquèrent venir d’une région appelée « le pays de saint-Martin » où le soleil ne brillait jamais. Alors qu’ils gardaient un troupeau, ils avaient entendu un grand bruit. Voulant savoir d’où il venait, ils étaient entrés dans un tunnel. Ensuite, ils ne se souvenaient plus de rien. Le garçon mourut un an après. Sa sœur resta à Woolpit et épousa un homme du village voisin.
De même, au cours du mois d’août 1887, près de Banjos, en Espagne, deux enfants inconnus sortirent d’une grotte.
Ils avaient la peau verte, les yeux bridés et portaient des vêtements faits d’une matière insolite. Ils ne parlaient pas la langue locale non plus. On les confia au juge de paix local qui tenta d’ôter la couleur verte. Mais, il s’aperçut que ce n’était pas du maquillage, mais bien la pigmentation de leur peau. Pendant presque une semaine, ils refusèrent de s’alimenter. Finalement, ils acceptèrent de manger des haricots frais. Le garçon, trop affaibli, mourut peu de temps après. La petite fille survécut. Peu à peu, sa pigmentation verte disparut. Ayant appris suffisamment d’espagnol pour s’expliquer, elle raconta qu’elle venait d’un pays sans soleil, où régnait un crépuscule permanent. Ce mystérieux pays était séparé d’une région lumineuse qu’éclairait le soleil par une large rivière. Un jour, un mystérieux tourbillon les avait emportés, elle et son frère et déposés dans la grotte. La jeune fille mourut en 1892, sans pouvoir nous éclairer d’avantage sur ce mystère.
On a cherché des explications à ces deux énigmes. On a ainsi observé que non loin de Woolpit se trouve le village de Fornham Saint Martin, qui aurait bien pu être ce mystérieux pays de saint-Martin. Là s’étend la vaste forêt de Thetford. Cette région est également connue pour posséder de nombreuses galeries d’anciennes mines de silex. Il s’agit peut-être de l’un de ces souterrains empruntés par les enfants.
La couleur verte, quant à elle, s’explique assez aisément : on sait que certaines anémies peuvent rendre la peau verte. Ce symptôme s’aggrave en cas de malnutrition, assez courante à l’époque. Le fait que la pigmentation soit redevenue normale après plusieurs semaines d’une alimentation plus « équilibrée » semble en être la preuve. Ils auraient également pu être empoisonnés à l’arsenic, car la peau devient alors verte dans certains cas.
Mais une question reste sans réponse : celle du langage. Même avec un accent, la langue reste la même, et ils auraient dû se faire comprendre.
L’histoire des enfants de Woolpit a été racontée dans un ouvrage publié en 1618. Elle était donc connue au moment de l’apparition des enfants en Espagne. Cette dernière aurait-elle été commanditée ? Mais alors dans quel but ? Et par qui ?
Une chose est sûre, le mystère est totale autour de cette énigmatique affaire. Le poids des années l’a-t-elle déformée au point de la rendre invraisemblable ? Espérons que la réponse nous apparaîtra un jour comme ces enfants sont apparus.
Une nouvelle fois merci à Terra Nova, où j'ai récolté les informations relatives au sujet traité ci-dessus.
Publié le 01/02/2009 à 12:00 par nepthtys
En 1513, Piri Reis créait sa fameuse carte, celle qui encore aujourd’hui reste un mystère. Mais il n’est pas le seul à causer le trouble dans nos croyances contemporaines et fermées...
En réalité, Piri Reis a reconnu ne pas être le véritable cartographe des quelques cartes dont il est à l’origine. Il a effectué un travail de copie important, en compilant plusieurs cartes dont il estime la création, pour certaines, antérieure à Jésus Christ !
Mais le fait est là : il y a sur cette carte une partie du continent Antarctique, alors qu’il ne fut découvert officiellement qu’en 1818 ! De plus, les côtes de la Terre de la Reine Maud sont représentés sans glace, chose impossible, puisque ces côtés n’ont pus être libres de glace qu’au plus tôt 4 000 ans avant Jésus-Christ. D’où la conclusion du professeur Hapgood, qui pense (et sûrement à juste titre), qu’un peuple technologiquement avancé et très ancien a élaboré ses cartes, puis ces dernières ce sont transmises de civilisations en civilisations. C’est, pour lui, tout simplement la preuve qu’un peuple à exploré l’Antarctique il y a plus de 6 000 ans !
De plus, l’Europe et l’Afrique sont représentées avec une infinie précision, mais comment eut-ce été possible à une époque où le calcul de la longitude était inconnu ?
Mais les étrangetés ne s’arrêtent pas là : en Amérique, l’énorme île de Marajo, découverte seulement en 1543 et très mal cartographiée jusqu’à la fin du 16ème siècle, est dessinée avec exactitude. On y trouve également les Andes ; un lama figure dans l’ornementation alors que les européens n’ont encore jamais vu cet animal. D’autres points sont encore plus intrigants : il y a, par exemple, deux grandes îles au-dessus de l’équateur qui n’existent plus de nos jours. La localisation de l’une d’elle correspond au plateau sous-marin situé sous les îlots Saint-Pierre et Saint-Paul. D’autres îles figurent au Pôle Sud, cachées sous la glace, qui ne seront connues qu’en 1958.
Mais la carte de Piri Reis n’est pas seule. Celle d’Oronteus Finaeus (Oronce Fine), datée de 1531, nous indique plusieurs régions côtières antarctiques sans glace, le relief du terrain antarctique correspond exactement au relevé sismiques actuels, et la mer Ross est représentée, là où aujourd’hui, les grands glaciers Beardmore et Scott se déversent dans la mer. La carte fait apparaître à cet endroit des estuaires, des fjords et des cours d’eau.
De nos jours, toutes ces côtes sont enfouies sous 1 500 m de glace. Cela peut paraître invraisemblable, mais suite à des recherches, on a pu prouver que de grand fleuves ont effectivement coulés en ces lieux jusqu’à 6 000 ans avant notre ère !
Et que dire de la carte d’Hadji Ahmed datée de 1559 qui représente une cartographie très moderne des Amériques et surtout de leurs côtes ouest. La forme actuelle des Etats-Unis y est parfaitement reproduite. Cette perfection ne sera atteinte que deux siècles plus tard. Cette carte représente également une bande de terre large de plus de 1 500 kilomètres, reliant l’Alaska à la Sibérie. Ce pont a bel et bien existé (actuel détroit de Behring) mais il a été submergé par la montée des eaux à la fin de la dernière période glaciaire.
Enfin, Ibn ben Zara (1487) et Benincasa (1508), cartographes arabe et portugais, montrent l’Europe du Nord recouverte d’un glacier ressemblant à celui qui existait 12 000 ans avant notre ère.
Il y a tant de cartes qu’il serait difficile de toutes les citer...
Mais les scientifiques, bien qu’ils n’en nient pas l’existence, continuent d’ignorer ces cartes. Les accepter serait égal à remettre en cause tous les acquis de l’évolution, jusqu’au Darwinisme. Comment expliquer que des hommes aient pu explorer le globe il y a 10 000 ans, alors que l’Europe n’était encore qu’au stade préhistorique ?
Pire encore, le bras de mer reliant les mers de Ross, Weddell et Bellingshausen, représenté sur plusieurs cartes anciennes, prouve que ces cartes ont été établies alors que l’Antarctique était totalement dépourvu de glaces. Les géologues sont affirmatifs : ce continent n’a été entièrement libre de glace qu’à une date très reculée estimée à des millions d’années...
D'après
Piri Reis et les cartes de l'impossible, un article de Terra Nova.